
LES RACES 2024
AUSSI FABULEUSES QUE REMARQUABLES !
Reconnues pour leur douceur, leur allure ou leur personnalité, ce sont plus de 40 races de chats aux caractéristiques uniques qui ont défilés sous le regard fasciné du public.

AbyssinLe prince des sables
Son origine mystérieuse, peut-être l’Éthiopie, l’a longtemps associé au chat présent dans les pyramides égyptiennes. Importée en Angleterre, la race, d’abord appelée «bunny cat», fut reconnue en 1886. Chat d’une élégance princière, l’abyssin a des yeux en amande de couleur or, noisette ou verte, un corps musclé donnant l’impression d’être toujours prêt à bondir. Sa robe est tiquetée (faite de bandes alternées claires et foncées), la fourrure est dite «résiliente» (élastique au toucher), elle reflète la lumière, qui la fait paraître unie.

Angora TurcLe chat de Marie-Antoinette
Au XVIIe siècle, le chat était uniquement considéré comme un animal utilitaire. Jusqu’à ce que, au XVIIIe, les esthètes et les savant·es en importent du Moyen-Orient… Certains de ces chats à poils mi-longs provenaient d’Ankara, en Turquie, et furent donc appelés angoras turcs. Jouissant d’un grand engouement en France, ils s’y répandirent dans les milieux aisés; la reine Marie-Antoinette, par exemple, en possédait plusieurs. Elégant, fin et musclé, il possède une fourrure soyeuse, longue et au sous-poil rare, qui exige peu d’entretien. D’un caractère vif et joueur, il demande beaucoup de présence et d’attention.

Bengal La panthère miniature
L’histoire du bengal débute en 1963 aux États-Unis, lorsqu’une généticienne, Jean Mill, obtient un hybride en mariant un chat-léopard et un chat domestique. Après de nombreux croisements avec divers chats, elle parvint à fixer la race. Les éleveur·es ont d’abord travaillé les robes «sauvages», ils et elles travaillent aujourd’hui le type, qu’ils et elles veulent le plus proche du chat-léopard. Le bengal possède un corps musclé à l’ossature robuste. Les 2 types de robe principaux sont le spotted (taches en points ou rosettes à 2 tons) et le marbre (rosettes allongées comme celles de la panthère nébuleuse).

BritishTout en rondeur
Adapté au climat britannique grâce à sa fourrure laineuse et quasi imperméable, le british fut exposé pour la première fois en 1871 à Londres. Construit tout en rondeur, le british a un corps puissant et musclé. Bien que court, son pelage dense nécessite un brossage vigoureux en période de mue. D’un caractère calme et posé, il est présent sans être envahissant. Et si son physique fait penser à un gros nounours, il a curieusement une toute petite voix ! Ce chat existe aussi en variété «mi-longs», il porte alors le nom de «british longhair».

Chartreux Made in France
Ramené du Moyen-Orient au Moyen Age par les croisés, le chartreux trouve au XVIIIe siècle son nom, qui désignait les chats à fourrure couleur bleu-gris. Au début du XXe, on recommence à s’intéresser à la race, qui a presque disparu. Très connu en France, le chartreux est décrit au XVIe siècle déjà dans un poème de Joachim du Bellay. Par la suite, de nombreuses personnalités posséderont des chartreux, au rang desquelles Colette, qui lui dédia des écrits, ou encore le général de Gaulle. Chat robuste, à la fourrure épaisse et laineuse, le chartreux n’a rien d’un nounours malgré son apparence.

Cornish RexLe chat-lévrier
Kallibunker naquit en 1950 aux États-Unis dans une portée de chats de gouttière, par une mutation génétique spontanée. Ce chaton à la fourrure d’astrakan, aux grandes oreilles et à la queue de rat fut à l’origine des premiers chats frisés. Travaillé par la suite en Cornouailles, en Angleterre, il y trouva son nom, cornish rex. Son aspect est des plus raffinés : dos arqué, musculature sèche et ossature fine, toute l’élégance du lévrier ! Courte et douce au toucher, sa fourrure est crantée, formant des vagues successives, comme l’astrakan.

Devon RexUn clown domestique
Né dans le Devonshire en 1960, par mutation génétique naturelle, le devon rex a une fourrure bouclée. Sa tête aux pommettes hautes, aux grandes et larges oreilles, lui donne une expression de lutin. On ne peut pas qualifier le devon rex de chat hyperactif, il n’en demeure pas moins qu’il se montre vif, joueur, espiègle même. Pour pallier sa petite voix presque inaudible, il sait recourir à des stratagèmes pour attirer l’attention, dont il a grand besoin. Il se montre facile à vivre, s’entendant avec tous les membres de la famille. Avec sa fourrure courte et frisée, le devon rex ne demande pas beaucoup d’entretien.

Exotic ShorthairLe persan en pyjama
Créée par hasard dans les années 1950 en voulant améliorer l’american shorthair par des croisements avec le persan, la race fut reconnue en 1967. Chat massif à l’ossature forte et à la musculature puissante, tout en rondeur, très trapu, l’exotic shorthair a une fourrure légèrement plus longue que les autres poils courts. Elle est dense, pelucheuse et douce au toucher. Calme et facile à vivre, il est parfaitement adapté à la vie en appartement, comme le persan. Il faut cependant se méfier de l’eau qui dort : l’exotic shorthair ne néglige pas des moments de jeu et de course intenses.

Maine CoonLe géant du Nouveau Monde
Voyageant dans les cales des navires avec les premiers colons, il dut s’adapter au climat rude et à la vie sauvage du Maine, à l’est des États-Unis. Ce qui lui valut de développer une fourrure presque imperméable, une musculature puissante et une mâchoire de chasseur. Les premiers sujets furent présentés en 1860 aux Comices agricoles. Éclipsé par l’arrivée du persan, le maine coon dut attendre les années 1950 pour retrouver l’intérêt des éleveur·ses félins. Il fut reconnu en 1976. Considéré comme le plus imposant des chats de concours, il présente de beaux «lynx tips» au bout des oreilles, ce qui lui donne un air sauvage.

Norvégien Le seigneur de la forêt
Sans doute ramené du Moyen-Orient par les Vikings, il fut rapidement adopté par la mythologie nordique. Sa sélection pour les concours date de 1930. Après avoir été quelque peu délaissé, il fut finalement reconnu en 1976 sous le nom de skogkatt, «chat des forêts». Grand chat à la stature imposante, le norvégien a une robe mi-longue caractéristique, qui présente un sous-poil laineux et épais recouvert d’une fourrure imperméable et lustrée. Sa queue aussi longue que son corps est portée en panache. D’un caractère placide et doux, fort et énergique quand il joue, il a besoin de l’attention de ses humains.

OrientalUn vrai pur-sang
Longtemps à l’ombre du siamois, il n’est ni plus ni moins que sa version entièrement colorée. Il a été importé d’Asie en Grande-Bretagne à la fin du XIXe siècle, et son look et ses couleurs ont été travaillées à partir des années 1950. D’une grande élégance, svelte et musclé, il a des yeux en amande et de biais qui parachèvent son expression orientale. Son standard pour les concours est le même que celui du siamois et ne s’en distingue que par des couleurs différentes. Il est décliné en poils mi-longs sous le nom de mandarin. Hyper-actif, hyper-câlin, très bavard avec une forte tendance aux vocalises, l’oriental est très proche de son humain.

PersanLe Shah
Au XVIIIe siècle, il fait fureur dans les salons huppés français. Reconnu à partir de 1889, le persan est travaillé pour devenir un chat rond de partout. Court et massif, à l’ossature forte, il est très musclé ; sa morphologie est dite «cobby». Son expression doit être douce. Sa fourrure à l’aspect soyeux est la plus opulente de toutes celles des chats de race. D’un comportement calme et réservé, le persan préfère ses maîtres·sses – dont il n’est jamais très loin – aux visiteurs·ses. Sa voix souvent à peine audible ne dérange jamais. Bien qu’il ne soit pas un excellent grimpeur, il peut être un redoutable chasseur d’oiseaux.

Ragdoll« Poupée de chiffon »
Cette race datant des années 1960 est originaire des États-Unis. Son nom signifiant «poupée de chiffon» est dû à son caractère très doux. Chat au gabarit imposant, à la fourrure mi-longue, le ragdoll est toujours de couleur «point» : museau, oreilles, pattes et queue plus foncés que le reste du corps. Il existe aussi en variétés appelées «mitted», à savoir avec des gants blancs en plus, et «bicolore», dans laquelle du blanc s’ajoute à ses diverses colorations. Chat tranquille sachant maîtriser sa puissance, le ragdoll est parfaitement adapté à la vie en famille.

RusseRoyal comme un tsar
Il serait originaire de Russie, du port d’Arkhangelsk, sur les rives de la mer Blanche. Importé en Angleterre au XIXe siècle sous le nom d’« Archange bleu », il est rebaptisé bleu russe en 1939. Chat élégant et musclé, il a une tête dite « cunéiforme » constituée de 7 faces plates, illuminée par des yeux d’un émeraude superbe. Le russe est un chat très proche de son humain, et qui n’apprécie pas les étranger·ères. Il aime vivre dans un environnement calme et serein. Actif sans être turbulent, il existe également en version poils mi-longs, étant alors appelé « nebelung ».

Sacré de Birmanie Le chat de légende
Son nom vient d’une belle légende dans un temple birman mais, en réalité, il trouve son origine en France, dans le croisement d’un persan et d’un siamois ganté. Reconnu en concours en 1926, le sacré de Birmanie à l’allure imposante, au poil soyeux, aux yeux de saphir, présente une robe de couleur «point» (museau, oreilles, pattes et queue plus foncés que le reste du corps) qui a la particularité d’avoir 4 gants blancs, se terminant par des «éperons» sur les pattes arrière. C’est un chat volontaire, au caractère bien trempé, qui sait très bien se faire comprendre. Proche de son humain, il en apprécie beaucoup la compagnie.

Scottish FoldLe plus chouette des looks
C’est un petit chat aux oreilles repliées vers l’avant, en forme de casquette, née d’une mutation génétique naturelle dans les années 1960 dans une ferme écossaise, qui est à l’origine de la race scottish fold. Ses descendants ont été mariés à des british shorthair (le gène fold ne pouvant être visible sur les deux parents) dans le but de fixer cette particularité. Chat tout en rondeur, au corps puissant et aux pattes fortes, il est proche des humains, affectueux et loyal. Mais, s’il aime tous les membres de la famille, il choisit vite son préféré, auquel il est particulièrement attaché.

Selkirk RexUn mouton fait chat
La mutation spontanée du selkirk rex – apparue dans le Montana, aux États-Unis, en 1987 – est la troisième à être apparue, après celles du devon rex et du cornish rex. Mais, cette fois, il s’agit d’un gène dominant : quel que soit le croisement, il peut donner naissance à des bébés frisés. Massif et bien musclé, le selkirk rex est un chat de taille moyenne à grande, tout en rondeur, d’un type très proche de celui du british shorthair, avec lequel il est souvent croisé. Chez ce chat, les boucles poussent dans tous les sens et sont indépendantes les unes des autres. Pour les poils courts, la robe est dense, et pour les poils mi-longs, la queue est en panache.

Siamois Le chat de l’extrême
Les premières mentions du siamois remontent à des manuscrits thaïlandais découverts Ayutthaya, la capitale du Siam, au XVe siècle. Il est arrivé en Angleterre au milieu du XIXe. Les éleveur·ses l’ont beaucoup travaillé depuis, modifiant son type et sa morphologie jusqu’à en faire un chat de l’extrême : corps et queue qui n’en finissent pas, pattes longues et hautes, ossature fine mais dense ; tête formant un très grand triangle ouvert, ligne de profil droite depuis le sommet du crâne jusqu’au bout du nez, yeux en amande et placés de biais. Le caractère du siamois est hyper en tout : câlin, actif, bavard et présent, très proche de ses humains.

SibérienLe chat qui venait du froid
Venant du plus profond des campagnes russes, ce chat robuste, solide et agile a une fourrure imperméable et une mâchoire puissante qui lui permettaient de chasser dans les plaines de Sibérie. Reconnu en 1997, il a enfin donné ses lettres de noblesse à la Grande Russie dans le monde de la félinotechnie internationale ! Malgré ses origines rustiques, le sibérien a vite adopté le confort d’un intérieur bien chauffé. Il apprécie la présence et l’attention de son humain, auquel il offre son calme et son caractère modéré. Plutôt calme, comme la plupart des chats de grand gabarit, il s’adapte aux contraintes de la vie moderne et peut par exemple vivre en appartement.

SingapuraRien que pour ses yeux
Un si beau chat vivant dans les poubelles et les égouts de Singapour méritait bien qu’on l’en sorte pour le reconnaître en tant que race ! Ce fut chose faite en 1984. Il s’agit du plus petit félin de concours. Il a un look bien à lui : ses immenses yeux en forme de noix lui mangent presque le visage, son museau est court et rond, ses oreilles sont plutôt grandes. Chat tiqueté, comme l’abyssin, le singapura a une robe unique, aux reflets nacrés, avec une fourrure fine et soyeuse, courte et très douce au toucher, n’exigeant qu’un coup de brosse en caoutchouc pour la débarrasser des poils morts durant la mue. Très vif et agile, c’est un véritable écureuil de salon.

SomaliLe chat de lumière
Le somali est un abyssin à poils mi-longs. L’origine de cette longueur de poils reste mystérieuse. Ce n’est qu’en 1963 qu’une éleveuse d’abyssins canadienne en introduit un spécimen en exposition. Il fut définitivement reconnu en 1978. D’apparence royale, le somali présente toutes les caractéristiques de l’abyssin, tout en pouvant parfois avoir une ossature un peu plus forte. Sa queue, assez longue et spectaculaire, est portée en panache, ce qui fait penser à celle d’un écureuil. Sa robe fine et soyeuse, douce au toucher, est particulièrement chaude et brillante, réfléchissant la lumière. Agile comme une panthère mais très proche de l’être humain, il est vif, actif et intelligent.